Rottnest Island
Par Kevin FONTAINE, dimanche 24 août 2008 à 10:16 :: Voyage :: #54 :: rss
Beaucoup de photos, comme je vous disais, mais en qualité Web, donc attention si vous imprimez, vous risquez d'être déçus du résultat. Si vous voulez la haute qualité, je peux en envoyer quelques unes par mail.
Non, ce n'est pas Rottnest Island, c'est une des nombreuses petites îles qui se trouvent entre celle-là et la côte. En effet, comme vous l'avez compris, c'est une île, et il faut venir en bateau.
Définitivement, ce n'est pas mon mode de transport préféré. Non pas que j'ai le mal de mer, mais je trouve toujours que c'est affreusement inconfortable. Bruyant, venté dehors, plein de courants d'air dedans, humide, instable... En plus, bien que j'ai voulu prendre uniquement une navette, je n'ai pas échappé au commentaire du paysage, dans un anglais incompréhensible, via des haut-parleurs qui crachotent. "On-the-right-schrichiiichrrti-very-old-grrrriti-left-side". Le tout couvert par le bruit des vagues et du moteur. Inutile de dire que je n'ai absolument rien compris...
Changement à Fremantle, au milieux des portes-containers de 30 m de hauts. Pas super top comme croisière, donc, mais ce n'était pas pour ça que j'étais venu. Enfin, elle m'aura quand même couté une bonne soixantaine de dollars (une quarantaine d'euros).
A l'arrivée sur l'ile, vous êtes dans le "settlement", le seul endroit habité de l'île. On vous rappelle à chaque sortie que vous ne pouvez pas trouver d'eau potable en dehors. Pour faire comme tout le monde, vous louez un vélo. De toutes façons vu la taille de l'île, c'est la seule chose intelligente à faire. Le truc bien, c'est que vous ne passez pas 10 minutes à comparer les prix, il n'y a qu'un loueur ! Évidemment, les vélos les moins chers n'ont qu'une seule vitesse, et vu le relief il faut un VTT. 27 $ avec le casque et le cadenas (cadenas dont j'ai toujours un doute sur l'utilité, vu que tout le monde est à vélo, un voleur serai obligé d'avoir fait l'école du cirque pour repartir avec 2 vélos...). Bon, vers 11h, j'ai enfin mon vélo, et je suis prêt à partir. Entre-temps la température est remontée, et je peux ranger mon pull dans mon sac... Où la place est déjà occupée par le pull que j'avais prévu la veille (ou, le matin, je ne suis pas très réveillé...); Au moins le porte-bagages à pince aura trouvé son utilité !
J'ai donc commencé ma balade, essentiellement en suivant la côte. Enfin, vu qu'à certains endroit l'île est tellement étroite qu'on suit la côte par les deux cotés de la route, il aurait été difficile de faire autrement...
Il y a de nombreuses haltes prévues, aux endroits les plus intéressants. Ici par exemple, c'est le lieu d'un naufrage. En fait, il y en a plein, apparemment les marins et les gardiens de phares n'étaient pas d'accord sur la signification des feux, et un bon nombre de bateaux se sont écrasés sur les rochers.
D'ailleurs, voilà le fameux phare, dans lequel on ne peux pas monter, mais dont la base permet quand même une belle vue sur la majorité de l'île.
Sur la photo ci-dessous, vous pouvez voir que l'île est très escarpée. On ne m'avait pas menti en me disant qu'il fallait un VTT. D'autant que pour aller à certains endroits, il faut emprunter des pistes en sables. Parfois il y a du rocher ou des plaques d'argiles qui affleurent, et on peut avancer, mais parfois le sable englue le vélo jusqu'au milieu des roues, si tant est que vous n'avez pas dérapé avant. Malgré toute ma détermination, j'ai dû mettre pied à terre plus d'une fois...
On remarque quand même rapidement que plus on s'éloigne du campement, et moins les routes sont fréquentées. Quand je suis arrivé à l'extrémité Ouest de l'île, la plus éloignée du campement, il n'y avait pratiquement plus d'autres vélos. Mais le spectacle valait vraiment le déplacement. Regardez-moi ces couleurs (même pas retouchées !) :
C'est aussi le point le plus avancé dans l'océan indien. Une plaque indique les distances aux différentes destinations importantes. Environ 14 000 km depuis Paris.Et beaucoup moins loin du pôle Sud !
L'océan, en tout cas, s'en donne à coeur joie. Un rocher troué fait un très beau "souffleur" avec les vagues.
La température m'incitait à tenter une baignade dans l'océan, mais c'est le temps qui me manquait. J'étais à une quinzaine de kilomètres du campement, et j'étais censé rendre le vélo une demi-heure plus tard. Comme vous l'avez vu plus haut, le chemin n'est pas vraiment plat, et celui que j'avais choisi pour le retour était carrément montagneux ! Il n'empêche que j'ai battu mon record de vitesse personnel à vélo, et que je suis arrivé à temps !
Je n'ai pratiquement vu personne sur la route du retour, à part les nombreux lézards qui profitaient du calme et de la chaleur de la fin de journée pour se faire bronzer sur la route. Je vous en aurait bien fait une photo, car ils sont très gros et très noirs, assez impressionnants, mais ils sont aussi très peureux et ne se sont pas laisser approcher à portée d'objectif.
Après avoir rendu le vélo, et récupéré mes 25 $ de caution, je me suis dit que j'allais en bon touriste les dépenser à la boutique de souvenirs. Mais les patrons de l'unique boutique de souvenirs de l'île (je vous ai déjà dit que la concurrence n'y est pas rude) n'ont pas vraiment le sens du commerce. Il faut rendre les vélos entre 3h30 et 4h, et les ferrys repartent à 4h45. Et bien ces idiots ferment à 4h ! Il faudra m'expliquer l'intérêt...
Heureusement, un "magasin général" reste ouvert, et j'ai pu acheter un paquet de gâteaux et une grande bouteille de soda, à un prix presque acceptable étant donné qu'on était sur une île. Pendant que je me restaurais, sur un table ornée de la pancarte "Ne nourrissez pas les animaux sauvages", j'ai pu observer le manège de ce paon, que visiblement personne ne se gêne pour nourrir...
En parlant d'animaux sauvages, je n'ai pas vu un seul Quokka, les marsupiaux endémiques de l'île. Apparemment, ils ne sortent que plus tard le soir. Il faut quand même savoir que ce sont eux qui ont donné le nom à l'île, puisque les premiers européens les ont prit pour des rats, ils l'ont appelé "nid de rats", ou Ratnest en Anglais, qui a dégénéré en Rottnest.
Commentaires
1. Le dimanche 24 août 2008 à 15:46, par Papa
2. Le dimanche 24 août 2008 à 16:54, par Kevin FONTAINE
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